Un peu d’histoire…
De Molendino Moletane…
Ce nom d’origine latine signifie moulin et molette (pierre à aiguiser). Les premières traces de vie datent de l’an 1000 avant JC avec les Ligures (peuples des statues et menhirs), on trouve le menhir du Flat sur la commune de Colombier.
En 500 avant JC ce sont les Gaulois (les Ségusiaves plus exactement) qui arrivent, puis en 14 avant J.C. l’empire romain administre le territoire où est situé Saint-Julien. Les Romains exploitent la galène de plomb et l’alquifoux (sulfure de plomb, fondant des vernis des poteries primitives) car il est très facile d’en trouver sur notre territoire (sur le hameau d’Éteize), d’autant plus que les grandes étendues de bois permettent facilement son exploitation.
… à Saint-Julien-Molin-Molette
Évangélisé vers le 3e et 4e siècles après JC, Molendino Moletane adoptera le nom de Saint-Julien vers l’an 1000, suite à l’élévation d’une église dédiée à ce saint qui passa par là il y a très longtemps… Ainsi, le soldat Julien fuit le Dauphiné où sévit la persécution ordonnée par l’empereur, son homonyme. Déserteur et chrétien, il se cache en Auvergne en attendant des jours meilleurs, mais dénoncé il se rend au juge afin de ne pas compromettre la personne qui l’abritait. Sur son refus d’apostasier il meurt décapité près de Brioude vers 362.
Vers 400 après JC, ce sont les Burgondes qui laisseront ensuite la place aux Francs vers 520 après quelques incursions sarrazines de 730 à 760 (quelques lieux portent encore la trace de ces incursions : la borne des Sarrazins, la Roche sarrazine, etc.)
Vers le 8e siècle, d’après la tradition locale, subsistaient à Saint-Julien, sur la montagne qui domine le village, deux châteaux fameux, célèbres par leurs guerres et leurs haines : celui de Bel Air à Picoutiou et celui de Malamort à Taillis Vert. De ces châteaux, il ne reste plus rien aujourd’hui. Ensuite Saint-Julien passera sous plusieurs diocèses et prieurés, ceux de Saint-Sauveur-en-Rue puis Vienne.
En 1700, deux industries nouvelles vinrent s’implanter à Saint-Julien, l’exploitation des mines de plomb et le moulinage des soies. La concession des mines s’étendait en grande partie dans le département de l’Ardèche, mais le chef-lieu et les fonderies étaient à Saint-Julien. Le minerai de Saint-Julien renfermait, outre le plomb (galène), de l’argent et du cuivre en abondance, à Éteize, à Revoin, à Vilette, mais le principal filon était dans la montagne de la Pauze appelée la Rivory.
En 1669, Saint-Julien vit arriver ce qui fit toute sa gloire : l’industrie des soies. Ce fut un sieur Pierre Benay, qui le premier installa à Saint-Julien une petite filature. Vinrent ensuite le moulinage, le tissage des crêpes et foulards et enfin, l’impression des tissus. Saint-Julien semble avoir été un des premiers centres de tissage de crêpes et foulards et avait acquis de ce fait une réputation justifiée. Au temps de l’exploitation des mines de plomb, Saint-Julien était peuplé d’Allemands, la soierie y attira les Italiens et l’impression amena les Belges et les Polonais.
Vers 1866, une nouvelle industrie vint apporter à Saint-Julien un complément d’activité pour la main d’œuvre masculine qui ne trouvait pas toujours à s’employer dans les usines de soieries : la manufacture de croix et de christ Bancel qui a exporté ses productions dans le monde entier.
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