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La chenille processionnaire du Pin

La commune de Saint-Julien-Molin-Molette, comme de nombreuses communes sur le territoire national, est malheureusement concernée par la présence de chenilles processionnaires.

Nous connaissons tous les nombreuses nuisances de la chenille processionnaire du pin :

Sur la santé publique : risque de réactions allergiques parfois graves, risque d’urtication et d’atteintes pulmonaires et oculaires ;

Sur la santé animale : atteintes oculaires, choc allergique,  fort risque de nécrose des muqueuses notamment pour les chiens ;

Sur les végétaux : Les chenilles processionnaires se nourrissent essentiellement du pin. Elles attaquent la viabilité de ces arbres en se nourrissant de leurs aiguilles.

La commune s’engage à traiter les lieux publics si nécessaire. Cependant pour que la lutte soit efficace, elle doit être collective. Les particuliers ont aussi un rôle à jouer.

Il est donc nécessaire de détruire les nids (cocons) et de lutter contre la propagation de ces chenilles.

Pour agir efficacement il faut bien comprendre le cycle de vie des chenilles, connaitre les bons moments d’actions et les gestes appropriés (voir documentation ci jointe).

Plusieurs méthodes existent. Les périodes de recours aux différents moyens de lutte doivent correspondre aux stades de développement ciblé. Ces stades surviennent plus ou moins tôt en fonction des conditions climatiques. Les périodes sont donc données à titre informatif.

Des professionnels peuvent également vous aider.

 Avec votre collaboration, nous espérons pouvoir lutter efficacement contre ces     chenilles processionnaires. Dans ce domaine, nous avons particulièrement besoin de vous tous.

D’avance, nous vous remercions.

Éléments de biologie :

La Processionnaire du Pin (Thaumetopoea pityocampa) est un papillon de nuit dont la chenille, particulièrement urticante, se nourrit d’aiguilles de pin. Les papillons éclosent entre juin et septembre, selon le climat local. Ils ne vivent que quelques jours, pour se reproduire et pondre sur des aiguilles de pin.

Les larves éclosent 5 à 6 semaines après la ponte. Elles se construisent un nid, elles y passent leurs journées durant l’hiver et sortent la nuit en procession pour se nourrir. Les chenilles quittent ce nid au printemps pour s’enterrer dans le sol et entamer leur métamorphose en papillon. A cette époque, elles sont particulièrement urticantes. Si les conditions climatiques estivales ne sont pas favorables, les nymphes peuvent reporter leur éclosion d’une à deux années (diapause).

Risques liés à la Processionnaire du Pin

Dégâts aux arbres : la chenille processionnaire se nourrit d’aiguilles de pin (Pin sylvestre, Pin noir d’Autriche, Pin Laricio, Pin maritime, Pin de Monterey). La consommation des aiguilles d’un arbre peut être plus ou moins importante, mais cette attaque seule n’est pas suffisante pour provoquer son dépérissement. Cependant des défoliations importantes et répétées d’une année sur l’autre peuvent l’affaiblir, le rendant plus sensible à d’autres menaces : parasites, sécheresse, …

Risques sanitaires : la chenille processionnaire possède de longs poils qu’elle peut projeter si elle se sent agressée. Ces poils, très urticants et allergisants, sont légers et facilement dispersés par le vent : il peut y avoir contamination même sans contact direct avec la chenille. De plus les poils restent urticants y compris sur les chenilles mortes et dans les nids vides, même vieux de quelques années. La lutte contre cet insecte peut représenter un réel enjeu sanitaire, en particulier sur des sites fréquentés par le public : en ville, dans les parcs, le long de chemins de promenade en forêt, …

Les moyens de lutte contre la Processionnaire du Pin

La lutte mécanique :

L’échenillage (septembre à janvier)                                    

Afin de limiter la propagation de cet insecte, il est indispensable, dès la saison hivernale, de retirer de façon systématique les nids de chenilles dans les conifères et de les détruire. Pour se faire, il conviendra de couper l’ensemble des rameaux auxquels sont fixés les nids à l’aide d’un échenilloir (sécateur fixé à un long manche). Pour les nids les plus hauts, il convient alors de faire appel à un professionnel des espaces verts équipé pour intervenir en hauteur.

Les pièges à capture (novembre à avril)                                       

Pour les nids inaccessibles, des pièges à capture (éco pièges) doivent être installés en fin d’hiver sur le tronc des arbres concernés. Sans pesticide, ce dispositif se fixe autour du tronc et collecte les chenilles dans un sac hermétique simplement rempli de terre lors de leur descente vers le sol. Dans ce cas, le sac entier doit être éliminé. Ce dispositif particulièrement efficace est disponible dans la plupart des jardineries.

Attention ! Il est impératif de brûler les nids coupés, en prenant soin de ne pas se mettre face au vent, car les poils urticants peuvent être volatiles lors du brûlage. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel.

Le piégeage (entre juin et mi-septembre) :

Le piège à phéromones, consiste à piéger les mâles pour limiter l’accouplement et donc limiter les pontes. Attirés par l’odeur du papillon femelle, les papillons mâles volent autour de la capsule de phéromones de synthèse qui émet l’odeur de la femelle à plusieurs centaines de mètres. Épuisés de ne jamais trouver la femelle, les mâles finissent par tomber dans les pièges et mourir dans le sac collecteur.

Ce mode présente de lutte, assez coûteux, présente également l’inconvénient d’attirer ces papillons dans un secteur qui en était jusque-là exempt !

Mesures écologiques préventives :

Améliorer la biodiversité des peuplements (plantation de feuillus) afin de freiner la propagation de la chenille.

Favoriser l’implantation des prédateurs

La mésange charbonnière, insensible aux poils urticants, est un prédateur naturel des chenilles processionnaires. La méthode consiste donc à implanter des nichoirs à mésange près des arbres susceptibles d’être touché par les chenilles processionnaires.

Ce piégeage doit s’inscrire en complément d’autres luttes car le nombre de nichoirs habités doit être suffisant par rapport à la quantité de chenilles présentes

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