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All we imagine as light – Cinémolette

Film indien réalisé par Payal Kapadia, avec Kani Kurusti, Divya Prabha, Chhaya Kadam, Hridhu Haroon

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes empêchées dans leurs désirs entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle.

Grand Prix du Festival de Cannes 2024, All we imagine as light prend le temps de chroniquer en détail le quotidien de Prabha et Anu, d’installer une atmosphère, de retranscrire le contexte d’une société pleine de contrastes. Surgit ensuite un élément incongru : un autocuiseur flambant neuf, envoyé à Prabha par son époux absent. Ce simple appareil ménager marque une rupture dans le récit, y intégrant notamment une troisième protagoniste : Parvaty, veuve menacée d’expulsion, invite les deux femmes dans son village natal, au bord de la mer… All we imagine as light se déploie tout en douceur : rien n’y est jamais appuyé ni dramatisé. Payal Kapadia ose la langueur pour s’approcher au plus près de ses personnages, pour dévoiler leurs entraves comme leurs élans, pour révéler ce qui les lie. Sa mise en scène épurée laisse la grâce du moment présent s’insinuer dans le cadre. Ainsi, la dernière séquence – d’une simplicité et d’une beauté bouleversantes – touche au sublime : superbe conclusion d’un film qui l’est tout autant.

Vendredi 8 novembre 2024 – 20h30 – La Passerelle – Durée : 1h58 – en Version Originale Sous-Titrée

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