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Sources du Mantel : Rénovation des captages d’eau potable

Petit historique

Par le passé, l’intégralité de l’alimentation en eau potable de notre commune était assurée par un captage dans la rivière du Ternay. La station de pompage et de traitement, située à Taillis Vert, est opérationnelle depuis 1954. Cette eau dite « de surface » est obligatoirement traitée (coagulation floculation, filtration et chloration finale) puis stockée dans un réservoir à Malencogne pour enfin desservir le réseau de canalisations du village.

Plus tard, en 1977 et en 1993, trois nouvelles sources de montagne situées à Véranne et Colombier (altitude 960m) sont découvertes puis captées. Cette eau nécessite peu de traitement pour être consommée. Ces sources alimentent par gravité un réservoir à la Miellerie (850m), pour desservir notre réseau (650m). Aujourd’hui, elles assurent environ 90 % de notre consommation. Le schéma ci-dessous synthétise succinctement notre installation actuelle.

Illustration extraite de la lettre piraillonne N°1

Un captage : c’est quoi ?

La protection de la ressource en eau est une priorité pour la production d’eau potable. Elle est donc encadrée par une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et par conséquent une Enquête Publique préalable. Contre les pollutions locales, ponctuelles et accidentelles, la réglementation instaure ainsi des périmètres de protection (immédiat, rapproché et éloigné) autour des captages d’eau, mis en œuvre par les Agences Régionales de Santé (ARS).

Concrètement, les captages se font dans des zones naturelles protégées et par précaution dans une enceinte fermée. Le Périmètre de Protection Immédiat (PPI) où sont posés les drains est soigneusement entretenu afin d’éviter que des arbres ne se développent et que leur racines ne pénètrent dans les drains et bouchent les conduites en aval. La figure suivante représente une vue en coupe d’un captage. Dans cet exemple le terrain n’est plus entretenu depuis longtemps. Un phénomène de colmatage s’opère lentement et les débit d’eau diminuent.

Schéma de principe du captage dans l’état initial (vue en coupe)

Un diagnostique pointu

Le SATEP (Service d’Assistance Technique à la gestion des ouvrages d’Eau Potable du Département de la Loire) est intervenu en tant qu’expertise technique tout au long du chantier. Au démarrage, il a notamment évalué la qualité des conduites et des drains. La vidéo suivante est obtenue grâce à une caméra endoscopique introduite dans la canalisation en aval du barrage en direction du drain. Les images qui suivent montrent clairement le développement d’un système racinaire dans la conduite.

Vidéo d’un passage caméra (SATEP)

Travaux en milieux sensibles

Les travaux de remise en état ont été réalisé pour le compte de la commune par l’entreprise Borne TP avec l’assistance technique de l’ONF (Office National des Forêts) en lien avec lARS (Agence Régional de Santé). Les contraintes techniques sur le terrain étaient drastiques et nécessaires car il n’était pas possible qu’une pollution du site soit générée par un engin défectueux ou même une simple fuite d’hydrocarbure.

Tout le long du chantier l’alimentation en eau du village était assurée par un seul captage et la station de Taillis Vert en cas de secours.

Schéma de principe du captage pendant le chantier

Sur un des sites, le système ‘drain + barrage’ se trouve à une profondeur de 4m. Dans la vidéo qui suit on distingue, derrière le godet de la pelle mécanique, l’arène rocheuse d’où provient l’eau. Le géotextile a été retiré. On voit des galets qui entourent le drain et le barrage en béton est sous le responsable de l’ONF (habillé en vert).

Vidéo montrant la source à l’air libre.

Les arbres (saules, saules marsaults, aulnes…) autour et surtout sur les drains ont été supprimés, dessouchés et les racines éliminées. Des « queux de renards » de tailles impressionnantes ont aussi été retirées des drains.

Exemple d’un système racinaire extrait d’un drain

Au final, sur un des captages, le débit aura été multiplié par dix et globalement la production d’eau sur l’ensemble des trois sites a augmentée de 26%.

Les bornes de repérages des ouvrages ont été réalisées à l’aide de gros blocs rocheux gravés avec une disqueuse. Une cartographie réalisée par des relevés GPS précis nous permet aujourd’hui de compléter notre plan de réseau.

Quelques mètres en aval, la pose d’un regard de visite nous facilitera le suivi de l’installation et son évolution dans le temps. En effet, aujourd’hui il est préconisé d’effectuer un contrôle par ‘passage camera’ dans les drains tous les dix ans.

Schéma de principe du captage après le chantier (vue en coupe)

Avant la remise en distribution de l’eau dans le réseau du village, des analyses bactériologiques et physico-chimiques ont été réalisées et les résultats validés par l’ARS.

L’intervention sur les différents sites aura duré une dizaine de jours et aura coûté 28 393,94 € TTC (hélas sans subventions)

Comparaison avant / après

La série de photos qui suit montre deux sites avant et près travaux.

Photos de 2 captages avant / après le chantier. (à gauche l’état initial et à droite après les travaux)

Remerciements

Nous tenons à remercier tout particulièrement :

  • Guillaume Sabot (ONF)
  • Raphaël Tixier (SATEP)
  • Nicolas Borne et son équipe (Borne TP)
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